La malnutrition infantile ravage actuellement les territoires de Mambasa et Djugu en Ituri, où des milliers d’enfants sont confrontés à une sévère famine. Selon des données alarmantes, 14,1% des enfants de moins de 5 ans à Mambasa souffrent de malnutrition aiguë, tandis que le territoire de Djugu affiche un taux de 8,6%.
Ce lundi 3 novembre, le comité d’enfants de l’Ituri a tenu un point de presse pour appeler à un renforcement urgent des programmes nutritionnels dans les zones les plus affectées, en particulier dans les camps de déplacés. Une démarche qui souligne également la nécessité impérieuse du retour à la paix, condition fondamentale permettant aux familles de se réinstaller et d’accéder à des moyens durables de subsistance.
Dans une note de plaidoyer, Viviane Tshibamba, vice-présidente du comité, dénonce « l’injustice silencieuse mais meurtrière » que constitue la malnutrition infantile. Elle rappelle que cette maladie évitable continue de faire des ravages, accentuée par les conflits armés qui contraignent les populations à fuire, loin de leurs cultures vivrières.
Les chiffres sont accablants car à Mambasa, 3,3% des enfants présentent une malnutrition aiguë sévère, et à Djugu, ce taux grave atteint 4,3%. Or, selon les normes internationales, une intervention d’urgence est justifiée dès que ce seuil dépasse 2%. La situation réclame donc une réponse humanitaire renforcée pour éviter une catastrophe sanitaire sans précédent.
L’impact de la malnutrition est profond, allant du retard de croissance au déficit intellectuel, avec des répercussions durables sur la société toute entière. Le comité a relaté le cas tragique de Joséphine, une fillette de 4 ans décédée de faim dans un camp de déplacés, symbole de la souffrance de milliers d’enfants en Ituri.
Le comité d’enfants lance un appel aux acteurs concernés qui sont entre autres les belligérants pour prioriser la paix, les autorités et partenaires pour renforcer les programmes nutritionnels, et la société pour refuser la fatalité de la faim.
«,…Nous voulons vivre, apprendre, jouer et grandir,…», conclut Viviane Tshibamba,
Notons que Save The Children continue à appuyer les actions des enfants à travers le comité d’enfants de la province de l’ituri.
Rédaction












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